Suditi's
Biographie
Depuis ma tendre enfance varoise, je me déclare artiste visuelle. Dans ma chambre, accroché au mur en liège, de grands panneaux blancs attendent la peinture, le feutre, la craie ou le pastel. Le sol est jonché d’éléments en carton, en papier, de boîtes découpées qui forment des mondes auxquels seule j’appartiens. Le décors est planté, les acteurs peuvent jouer.
Après un bac Art plastique, je passe une année aux Etats Unis et décore les bars du quartier avec des dessins au stylo bille. Les études m’amènent sur Paris en 1991 où je travaille dans différents univers culturel (publicité, cinéma, décoration, stylisme de presse et direction artistique dans le centre culturel alternatif des Récollets). Je participe aux grandes expositions d’art contemporain avec un travail qui a souvent dominé sur ce chemin: le détournement de l’objet. Le concept que j'explorai ici participait d'une prise de position sur la société de consommation, et son prêt à jeter.
La naissance de ma fille Paloma me pousse à vivre en bord d’océan, au pays basque. Besoin de nature, de pureté, de vivre à nouveau dans les éléments. Je découvre alors l’univers du surf et travaille pour certaines grandes marques de la glisse en continuant le détournement d’objet. Ce pays me fascine et me permet de découvrir l’invisible derrière chaque millimètre de nature et ainsi dans ma propre création. Je commence à travailler pour des performances artistiques locales (art visuel et danse, art visuel et musique). J’approfondie la notion de vie et de mort, l’éphémère dans chaque chose, la richesse de la vie elle-même et de la joie qu’elle peut apporter. Je m’aperçois alors sur les créations qui prennent corps, que je ne suis qu’un simple outil, l’outil de cette force d’énergie invisible qui m’est encore inconnue. Ce travail m’amène à partager de belles et grandes expositions avec des artistes majeur du pays basque Français et Espagnol et aussi en expositions personnelles (Musées-festivals-ouvertures d’atelier). Les interventions dans les écoles et les centres de vacances m’amènent sur le chemin des résidences artistiques. J’aime travailler sur le lieu de création, en résidence. J'aime dans le lieu où s'installent mes résidences, m'imprégner de cette mémoire collective, de l'âme du site et trouver un fil conducteur qui fasse sens.
La nature quand à elle devient source permanente d'informations et d'inspirations, ce qu’elle me dévoile, m'apprend en l’observant me dirige vers un travail sur le tronc d’arbre, sur certains crânes d’animaux, en land Art. Ce travail prend une place plus large dans ma vie artistique (performances-expositions-commande publique);
Fin 2007, la vague me fait glisser jusqu’en Nouvelle Calédonie, à l’autre bout, dans un pôle inversé, où la dimension de la nature est exubérante et majestueuse, tant sur Terre que sous l’eau. De 2008 à 2017 je participe à des expositions variées dans diverses manifestations artistiques locales contemporaines et gagne le concours des 1% artistique sur le nouveau bâtiment de la Province Sud. Je prends également part à l’organisation du Festival de sculptures de l’îlot canard qui chaque année, met en exergue la dimension sacrée que les sculptures kanak et locales nous dévoilent. La Nouvelle Calédonie par sa puissante nature, par sa population riche et variée, en coutumes, en cultures, m’a poussé dans l’intériorité de mon être. Beaucoup de travail en atelier et aussi en Land Art. Parallèlement en 2011 je monte une table d’hôtes dans notre maison éco-construite, tout en bois écologique et bio climatique, dans un parc avec jardin en permaculture, entourée de rivières.
En 2017, je récolte également les paroles de femmes de cette grande terre, pour une commande publique de l’Etat Français « Femmes en résonance », de l’art urbain en plein coeur de ville, sur la fameuse place des cocotiers de Nouméa. Lors de mon voyage au Québec en 2018 j’ai continué la récolte des messages des Amérindiennes dans différents clans du Nord. Similitudes de vies et de détresses vécues pour les femmes et les enfants de ces 2 pays aux antipodes. Le pardon est un mot qui est souvent revenu, c’est la seule façon pour elles de s’élever et d’arriver à une paix intérieure.
En 2014, je pars seule en Inde du Nord, je ne voulais rien prévoir et souhaitais simplement que mes pas me guident là où je devais être. Au moment même où j’ai posé mes pieds sur le sol Indien, je me suis
s sentie à la maison, mon coeur était heureux et je percevais autre chose d’indéfinissable que je ne comprenais pas encore; Ces pas m’ont amené à vivre dans un ashram proche de la source du Gange; J’y suis restée plusieurs semaines, j’ai ressenti beaucoup de quiétude intérieure, une joie différente. Un matin un fort appel m’a porté à l’ashram de Ma Ananda Moyi, qui se trouvait à une quarantaine de kilomètres.
Quelques jours plus tard, sur les rives du Gange, lors d’un rituel sacré de Puja, Ma Ananda Moyi m’a donné son darshan. Cette première expérience spirituelle m’a transformé intérieurement et m’a permis de suivre Ses enseignements ainsi que ceux de Ramana Maharshi. En suivant, j'ai séjourné dans leur ashram, lieux qui m’ont imprégné de la Conscience Suprême. En 2017 je décide de quitter la Nouvelle Calédonie pour vivre un tour du monde spirituel et initiatique. J’ai reçu différents enseignements en Yoga et suis certifiée professeure de Yoga (kundalini, Ashtanga, Hatha, Pranam Yoga). Je pratique au quotidien l’Atma Kriya Yoga de Mahavatar Babaji depuis 2018. Le darshan à Fatima, au Portugal en Mai 2017, avec le maître réalisé Paramahamsa Sri Swami Vishwananda, n’a fait qu’augmenter ma foi et ma dévotion. Le yoga que je transmets et que je suis désormais est celui de la Bhakti. J'expérimente que L'Amour est le seul remède pour se connaître en profondeur, se transformer et ainsi pouvoir Le partager.
Démarche Artistique
La première fois que j'ai employé le médium "mosaïque", c'était pour revêtir des mannequins de couturier réalisés spécialement pour des marques de tissu d'ameublement des salons de décoration Parisiens.
C'est ainsi que commence mon histoire avec la mosaïque et le détournement de l'objet qui me permettent de jouer avec le métissage des matières (nobles ou synthétiques), des couleurs, d'éléments différents qui s'unissent en une seule oeuvre. La technique de la mosaïque m'a séduite par sa facilité d'adaptation à chaque support. Qu'elle soit destinée à un intérieur ou un extérieur, que sa matière diffère, elle rend vivant le mur, le sol, le mobilier..., et comme soulignait Fernand Léger: "un mur nu est une surface morte. Un mur coloré devient une surface vivante."
Le concept que j'explore participe d'une prise de position sur la société de consommation, et son prêt à jeter : par la récupération de matériaux destinés au rebut, et détournement de ceux-ci, j'invite à porter un autre regard sur l'objet, le bois, la matière, la nature, les éléments de ceux-ci qui sortent d'usage, et qui hors d'usage deviennent réhabilités et tentent de s'élever au rang d'art (cf.mouvement pour la récupération et le détournement de l'objet: Art pauvre, Art brut); le mouvement peut s'unir à notre devoir de citoyen et laisse libre court au développement durable...Ce détournement ne laisse jamais indifférent, il amuse, interroge...
A chaque oeuvre ou réalisation, je pars du principe que rien n'est achevé sur le papier. Le lieu et son environnement peuvent avoir une prise directe sur ma création. L'être humain et son passé, son avenir, sa vie au sein de la société, les objets qui le relient à sa manière d'exister, son évolution, ses désirs, me procurent des informations nécessaires à l'aboutissement d'un projet. La nature quand à elle devient source permanente d'informations et d'inspirations, par sa justesse, sa perfection, par ses formes, ses accidents, ses matières, ses aspects, ses reliefs, ses couleurs et lumières... , elle m'apprend.
A partir de la connaissance des lieux, de ce qu'ils dégagent et des fonctions qui leur sont assignés, place à la magie artistique.
J'aime dans le lieu où s'installent mes résidences, m'imprégner de cette mémoire collective, de l'âme du site et trouver un fil conducteur qui fasse sens.
Je mets ainsi l'accent sur l'importance de travailler sur le lieu de création. Cette situation permet, pendant la durée de réalisation, de mettre les publics en relation directe avec le cheminement d'une oeuvre, son aboutissement et induit la rencontre avec l'artiste. Chacun a ainsi le temps de s'approprier l'oeuvre et de la voir évoluer.
Depuis plusieurs années, je me rapproche de plus en plus de la matière naturelle et travaille directement avec elle, j'investis le tronc d'arbre mort, les crânes d'animaux laissés inertes sur le sol de leur naissance et plus récemment je m'inspire des traces laissées par des centaines de crabes sur le sable. Ces études sur papier devraient voir le jour sur de grands formats.
Je souhaiterai également réaliser une exposition photographique des détails de l'usure du temps sur les peintures séchées de murs (tout environnement confondu, murs, temples, ...,) et de tôles ondulées décrépies, que j'ai pu photographier tout au long de mon voyage (2017-2019) en Europe, en Inde, au Canada et en Asie du Sud Est.
Je terminerai par un sentiment intime: dans mes créations, je retranscris instinctivement lors de mon travail ma part d'authenticité, de ressenti, de perception dans les lieux que j'investis, l'environnement qui m'entoure et les situations où je me trouve; Cela suscite spontanément l'échange avec les publics qui témoignent de l' humour, de la profondeur, de la couleur des matières, de la gaité et de l'engagement de mon travail. Cela les emporte vers l'imaginaire et peut établir des liens avec leur propre histoire.
Je suis ainsi l'outil, le passeur, le médium à la réalisation de ces créations vivantes, habitées, animées et positives qui parfois deviennent éphémères lors de réalisation en extérieur (land art).
2019 a été un grand changement dans ma vie et mon nom d'artiste Romane Z, qui m'a suivi pendant 25 ans, a été changé pour mon nom spirituel qui est Suditi dasi.
Artist's explanation
Each creation harbours several lives, while giving the right and unique instances at all stages of creation as in the artist’s life itself.
The artist becomes the work, the material at one with the creation almost invisible.
Creating may be instantaneous or requiring days or months to develop.
The piece awakens and I listen to its’ story,
I understand the signs it reveals the inner foundations an ambiance, the time that has passed, what it carries and exudes in travel, secrets, passions, ...
It can also be the expression of my immediate environment, of all that shares a kind of magic with me.
Encountering our dreams; Encountering our soul
Mixes of materials can be made in one shot or step by step, sometimes when new materials are revealed while working on an other creation.
I love the mixture of colours, materials and people. I believe in a new art, a universal spirit that rises day after day across various cultures and traditions creating another consciousness.
Fusion frees energy, in visual arts... as it does in music or in literature.
I believe that an empowered energy occurs when several different energies unite and then become invincible. This empowered energy is the essence of mankind, his well being and harmony, relieving the need for mindless consumption, and ... reestablishing the truth.
Many thanks to all my Angels